Le vide qui s'installe.

5 mois depuis mon dernier texte.

5 longs mois où j'ai ressenti un vide s'installer.

5 interminables mois qui m'ont isolé de l'envie de faire ce que j'aime.

Depuis un moment déjà, écrire me paraissait futile. Je vis au jour le jour, dans un monde qui s'écroule. J'ai perdu mon emploi, ma stabilité, mon univers. Là, je perd mon identité.

Se lever, se nourrir, trouver les heures infiniment pénibles. Marcher un peu pour ventiler. Essayer de s'entraîner, de cuisiner, de découvrir un quelque chose de nouveau pour habiller le vide qui s'installe. Recommencer. Encore et toujours. Ça fait quasiment 365 jours que je suis en mode automate. 365 jours qui pèsent sur mon âme et qui m'empêchent cruellement d'avancer.

Peu importe ton vide à toi, il est présent. Lourd à supporter pour tes seules épaules courbées. Tu manques de motivation. Tu cherches l'intérêt de tout, de rien. Tu te questionnes et tu pleures souvent. Tu te sens si petit et immensément insuffisant parfois. On te dis alors que ça va passer. Que c'est plutôt normal et que ça finira inévitablement par bien aller.

Fais-le pour tes enfants. Fais-le pour toi. Fais-le pour ceux que tu aimes. Fais-le pour n'importe quoi. Je n'y crois plus dernièrement. Le vide gagne du terrain un peu plus à chaque lever de soleil, mais mon soleil intérieur lui, s'éteint tout doucement.

Je ne veux pas mourir, ne partez-pas en peurs. Je veux seulement combler le vide. Me retrouver, nous retrouver, belle société.

Peut-être que si je te partage mon vide, il remplira le tien. Et un autre. Et peut-être aussi qu'à plusieurs vides qui se jasent, on finira par ne plus les ressentir. Moins fort ou moins profond, à tout le moins.

Parce que le vide qui s'installe ne peut pas emménager de façon permanente. Faut le laisser explorer l'endroit, salir les pièces, puis lui montrer qu'on compte bien remettre les lieux en bon état.

En attendant qu'il fasse son bout de chemin dans les quatre murs de ta tête, laisse-le vivre, laisse-le être. Et qui sait, ce sera probablement plus joli après.